Censure du film Ben-Hur : en Malaisie et en Chine, les scènes où apparaissent Jésus ont été coupées au montage

Le titre original de l’ouvrage de l’écrivain américain Lewis Wallace en 1880, best-seller du XIXème siècle était pourtant on ne peut plus clair : Ben-Hur - A Tale of the Christ, littéralement, Ben-Hur - Un récit du Christ. L’histoire adaptée plus tard au cinéma par William Wyler, avec Charlton Heston dans le rôle principal, relate l’histoire d’un prince juif fictif, Judah Ben-Hur, à l’époque de Jésus-Christ.

Dans l’ouvrage de 1880, les destins de Ben-Hur et de Jésus sont intimement liés. Fidèle à l’esprit du livre, cette nouvelle version met en scène plusieurs interactions entre Ben-Hur et Jésus. L’une d’elle est d’ailleurs miraculeuse. Mais il semblerait que ce qui était le fondement même du livre ait été complètement occulté par la Malaisie et la Chine. C’est en effet une version tronquée qu’ont pu admirer les spectateurs de ces deux pays. Plusieurs longues minutes du film ont été tout simplement retirées.

Les distributeurs du film Ben-Hur ont confirmé au MalayMailOnLine, avoir dû couper les scènes où Jésus était présent.

« Nous avons été soumis à la censure et avons réalisé une version destinée aux pays qui n’autorisent pas la représentation des prophètes de l’Islam, pour préserver les sensibilités locales. »

Mais la version censurée semble avoir été également diffusée en Chine. C’est un blogueur, résidant en Chine qui a fait connaître sa déception. Comparant le retrait des scènes à l’exérèse minutieuse d’une tumeur par un chirurgien. Jiang Weisen s’exprime ainsi :

« Wow, ont-ils vraiment enlevé du film toutes les références à Jésus et au christianisme ? »

Il semblerait que seule une très courte scène où Jésus donne à boire à Ben-hur ait échappé à la censure. Le cinéma chinois où s’est rendu le blogueur, n’aurait même pas pris la peine de poser l’affiche du film Ben-Hur à l’occasion de sa diffusion !

Jiang poursuit ainsi :

« Jesus n’est pas une tumeur. Il est le remède, et la Chine serait aussi riche que Singapour, Taïwan ou Hong-Kong si elle apprenait du christianisme... »

H.L.